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supplémentaires ; la réunion d’immenses réserves de vivres, de munitions. Au milieu de ces graves travaux, nous n’oublierons pas les ordres que le ministre donna pour que le secret des lettres fût respecté. Le mémoire imprimé sur la situation de la France, et qu’il avait adressé au Roi après la première restauration, contenait des conseils utiles et dignement exprimés ; un pareil langage ne pouvait être compris par ces mauvais conseillers qui entouraient le trône, et qui devaient le perdre une seconde fois.

Le mérite supérieur de Carnot était apprécié dans toute l’Europe ; en 1817 et en 1818, il refusa les offres de la Russie et de la Prusse ; une seconde fois exilé de France, il voulut rester fidèle à sa patrie, loin de laquelle il devait mourir. Carnot fut à la fois un officier-général du mérite le plus éminent et un grand citoyen. Les écrivains de tous les partis se sont accordés à rendre la justice la plus éclatante à sa rigide probité. Carnot, après avoir long-temps disposé de la fortune publique, est mort pauvre et ne laissant même pas à sa famille l’héritage paternel. Nous terminerons cette notice en rappelant les paroles d’un contemporain : La renommée de Carnot est un de ces beaux titres de gloire que l’Europe envie à la France.

(Note des Rédacteurs.)