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AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR DE 1757.

Peu de gens ont su ce que c’était que les Rêveries de feu le maréchal de Saxe[1]. On a cru que ce titre n’annonçait que des projets chimériques et des innovations ridicules ; des ennemis, jaloux de la gloire et de la mémoire de ce grand homme, n’ont pas manqué d’appuyer sur la mauvaise opinion que l’on s’en était formée. Ce n’est pas seulement pour satisfaire la curiosité du public que je fais imprimer cet ouvrage, mais encore, pour remplir les vues de son illustre auteur, qui ne l’a sans doute écrit que pour en faire part aux militaires. Ceux qui sont pourvus de bon sens et qui ont de l’expérience verront s’il contient des choses ridicules. Il y a des idées qui paraîtront peut-être telles à certains officiers qui, quoique novices à la guerre, y occupent les premiers grades, auxquels ils n’ont été élevés que par la faveur, qui leur tient lieu de mérite et de capacité ; mais on fera peu de cas de l’opinion de ces messieurs. Je crois devoir avertir ici les lecteurs que, pour bien

  1. Il disait que toutes les actions de la vie n’étaient que des rêves, et c’est apparemment la raison pour laquelle il a donné à cet ouvrage le nom de Rêveries.