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POLYBE, LIV. XXXVII.

qui se trouvaient dans leur ville, déchargeaient sur eux toute leur rage ; d’autres se précipitaient aux portes de la ville. (Suidas in Ἀπλῶς, in Οττενόμενοι et in Ἀλογία.) Schweigh.


Phaméas voyant les vedettes, bien qu’il ne fût pas d’un caractère timide, n’osait pas cependant se livrer à Scipion ; mais s’approchant des gardes avancées de l’ennemi et lui opposant une élévation comme défense, il se maintint assez long-temps en cet endroit. (Idem in Ἄψυχος et Φαμεάς.) Schweigh.


Les manipules des Romains s’étaient réfugiés sur la colline, et lorsque tous eurent fait connaître leur avis, Scipion dit : « Puisqu’il s’agit de délibérer avant d’avoir commencé, je suis d’avis qu’il faut que vous veilliez bien plus à ne recevoir aucun dommage vous-mêmes qu’à faire du mal à l’ennemi. » (id. in Σημαία.)


Personne ne doit être étonné de nous voir raconter avec plus de soin tout ce qui concerne Scipion, et rappeler une à une toutes ses paroles. (id. in Διαστολή.)


Lorsque Marcus Porcius Caton eut appris les grandes choses faites par Scipion, on rapporte qu’il dit que Scipion seul était sage, et que les autres étaient comme des ombres près de lui. (id. in Ἀίσσουσιν.)




FRAGMENS
DU

LIVRE TRENTE-SEPTIÈME.


I.


Musée est un endroit de la Macédoine près l’Olympe, ainsi que le rapporte Polybe dans son livre xxxvii. (Stephan. Byzant.) Schweighæuser.


II.


Les Priéniens.


Il arriva à cette époque un malheur étrange aux Priéniens. Pendant qu’Holopherne était maître de la Cappadoce, il avait mis en dépôt à Priène la somme de quatre cents talens. Dans la suite, quand Ariarathe fut rétabli dans ce royaume, il demanda cet argent. Les Priéniens se défendirent de le lui donner par une raison qui me paraît très-juste, c’est que tant qu’Holopherne serait en vie, il ne leur était pas permis de remettre un dépôt à d’autres qu’à celui qui le leur avait confié. En effet, Ariarathe ne fut pas loué de bien des gens pour avoir exigé un bien de cette nature et qui ne lui appartenait pas. S’il se fût cependant contenté de le demander, et d’essayer si sur sa de-