pour l’édification des lecteurs du XIXe siècle, c’est grâce à un autre abbé, Lenglet-Dufresnoy, curieux et bibliophile autant que dévot, qui faisait ses délices des Lettres, après les devoirs de son état, comme il le dit lui-même d’un de ses confrères[1]. Les devoirs de son état n’ont pas empêché Lenglet-Dufresnoy de donner au public les collections complètes et joyeusement commentées de nos vieux rimeurs : Le Roman de la Rose, Clément Marot, Régnier, etc. Il est même l’auteur d’une Dissertation sur les romans[2], dont le second tome contient une bibliographie assez piquante des facéties les plus gaillardes que l’esprit Gaulois eût encore produites. Rien d’ailleurs de plus orthodoxe: il continuait ainsi la tradition de l’Église, laquelle se glorifie tous les jours, et à juste titre, ne l’oublions pas, d’avoir sauvé du naufrage ces maîtres charmants du gai savoir antique, Horace, Catulle, Ovide, Martial, Pétrone, et tant d’autres.
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