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Esprit ? L’air ou la cloche ? Il n’y a point-là de baptême, c’est palpable, encore que les paroles du baptême soient prononcées, ou que l’eau soit répandue, car il manque une personne qui puisse recevoir le baptême. Eh bien, que dirais-tu si dans ta messe il en était de même, si tu prononçais des paroles, croyant recevoir le sacrement, et que toutefois tu ne reçusses que du pain et du vin ? Car la personne qui doit recevoir, l’Église, est absente ici; et toi impie, toi incrédule, tu n’es pas plus capable de recevoir le sacrement que la cloche de recevoir le baptême ; enfin tu n’es rien du tout quant au sacrement[1]

« Tu diras peut-être: c’est vrai, je ne confère pas le sacrement aux autres membres de l’Église, mais je le prends moi-même, je me le confère à moi-même. Et il y en a plusieurs parmi les autres qui, tout incrédules qu’ils sont, reçoivent le sacrement de baptême ; et cependant

  1. Fausseté ; car le Prêtre est au moins le Ministre du Sacrement, comme il est le Ministre du Baptême.