si ces Messes privées étaient une horrible idolâtrie ? Que dirais-tu si le corps et le sang du Christ n’y avaient pas été présents, et que tu n’eusses adoré, fait adorer aux autres que du pain et du vin ? »
Je lui répondis[1] : « J’ai été ordonné prêtre, j’ai reçu l’onction et la consécration des mains de l’Évêque, et j’ai fait tout cela par obéissance aux commandements de mes supérieurs. Pourquoi n’aurais-je pas consacré, puisque j’ai prononcé sérieusement les paroles du Christ, et que j’ai célébré ces Messes avec un grand sérieux ? Tu le sais bien. »
« — Tout cela est vrai, me dit-il, mais les Turcs et les Païens, eux aussi, font toutes choses dans leurs temples par obéissance ; ils pratiquent très sérieusement leurs cérémonies. Les prêtres de
- ↑ Puisque Luther entreprend ici de se justifier de l’idolâtrie, c’est une marque qu’il ne croyait pas encore que ce fût un crime de célébrer des Messes privées