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AUTOUR D’UNE AUBERGE

qu’ils soient conseillers, de la trancher. Non, cette question intéresse trop la morale pour que chacun puisse la résoudre sans avoir égard à l’enseignement du prêtre. C’est le clergé qui doit nous dicter, nous faire connaître, ce que nous devons faire pour gagner le ciel. Ce sont les prêtres qui sont chargés de veiller sur nous. La question des auberges, étant une question qui touche le plus la morale, dépend du ministère ecclésiastique, je veux dire que ce sont les prêtres, les curés, qui, dans leurs paroisses sont placés pour juger s’ils doivent permettre ces occasions de péchés. Car l’auberge, quelque bien tenue qu’elle paraisse, n’en reste pas moins une occasion prochaine de péché pour un grand nombre de paroissiens ? Donc lorsque nos curés nous prêchent du haut de la chaire de vérité que le devoir des paroissiens est de travailler à la faire disparaître, nous n’avons qu’une chose à faire : écouter et obéir.

M. de Verneuil, si beau que soit votre sermon, si belle que soit la leçon que vous avez apprise, je veux conserver mon opinion : une auberge est utile. Je ne suis pas un ivrogne, mais j’aime à prendre mon coup quand le cœur m’en dit : ça fait du bien.

— Permettez-moi, M. Boisdru, de croire que vous allez nous seconder ; c’est pour le bien général. Vous avez des enfants, et pour vos enfants, vous devez leur enlever les spectacles