à tous !
Rougeaud a été perdu pour avoir fréquenté un impie ; mais il n’était pas corrompu comme son maître, et Dieu lui a donné le temps de se repentir, tandis que l’autre… celui-là a vu se réaliser les paroles du psalmiste, paroles qui doivent faire trembler ceux qui marchent sur ses traces :
J’ai vu l’impie au comble de la puissance ;
Il s’étendait comme l’arbre verdoyant.
J’ai passé et il n’était plus ;
Je l’ai cherché, et il ne se trouvait plus.[1]
Le bon curé a retrouvé depuis sa gaieté d’autrefois et ne songe plus à quitter ses chers paroissiens qui comprennent maintenant tout ce qu’ils lui doivent pour les avoir débarrassés de leur auberge.
Deux vicaires partagent ses travaux apostoliques. Il a acheté l’auberge, l’a fait réparer et agrandir. Des religieuses habitent aujourd’hui cette demeure, devenue une maison de prières. La paroisse se développe de plus en plus ; on sent que les bénédictions de Dieu descendent abondamment sur ceux qui le servent avec fidélité et qui obéissent à ses représentants sur la terre.
- ↑ Psaume 36, versets 35 et 36.