mieux.
— Vous faites erreur, dit M. Langevin à son tour. Si dans cette paroisse il y a des ivrognes, des gens enclins à dépenser leur argent, à faire souffrir leur famille, nous avons le devoir de les prémunir contre cette passion. Nous devons, pour cela, leur enlever l’occasion prochaine de tomber en refusant toute demande de licence. Nous les sauverons ainsi malgré eux !
— Et si M. Sellier ferme son moulin ?
— Je promets d’en bâtir un, dit M. de Verneuil ; je n’aurai pas besoin d’auberge pour le faire fonctionner.
Sur ces dernières paroles, on prit le vote.
Comme on s’y attendait, MM. de Verneuil, Boisleau, l’Ami, furent contre l’auberge. M. Langevin dut lui aussi prendre part à cette votation.
Les amis de l’aubergiste donnèrent leurs votes en sa faveur.
Enfin, la cause de la tempérance triomphait. La paroisse se débarrassait de cette boutique du crime ; et les paroissiens reprenaient leur indépendance.
— Dieu soit loué, dit M. Héroux, en apprenant cette bonne nouvelle. C’est la délivrance ! Puissent nos bonnes gens comprendre ce grand bienfait !