venus, dans nos grandes villes surtout, dont le plaisir est de dénigrer nos écoles et nos plus belles institutions. Ils veulent implanter dans notre pays des systèmes absurdes : la gratuité des livres, l’uniformité des livres, l’école obligatoire, sans omettre la création d’un ministère de l’Instruction publique. Tout cela, pour arriver plus facilement à la déchristianisation de nos écoles, qui, pour eux, sont trop catholiques. Cette bande de chenapans, d’impies, semblent payés pour crier bien haut que nous sommes arriérés : qu’on les appelle Sellier ou autrement, ils font une œuvre diabolique.
— Vous prétendez, sans doute, que tous ceux qui nous viennent de France sont aussi mal disposés ?
— À Dieu ne plaise ! Il y a parmi ceux qui nous arrivent des âmes d’élites ; nous les recevons à bras ouverts : ceux-là sont nos frères ; ils ne dénigrent pas nos écoles, et se montrent attachés à la religion dans laquelle ils ont eu le bonheur de naître. Mais je parle de ces gens qui trouvent à redire sur nos institutions nationales, et qui cherchent à les détruire. M. Sellier est de ceux-là. Il ne respecte rien ; à l’entendre le clergé est l’ennemi de la société. Pourtant, si vous connaissez votre histoire, c’est le curé de paroisse qui a fait notre pays ce qu’il est. Ces gens-là ne sont pas des aveugles, et ils sont obligés d’avouer la véracité de ce fait historique. Tenez, lisez ce passage du livre de M. André Siegfried, qui, tout protestant qu’il est, dit que :