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AUTOUR D’UNE AUBERGE

saires, parmi lesquels M. Rougeaud et l’Ami, prirent place à ses côtés. Comme on le voit, dans cette paroisse, contrairement aux habitudes reçues ailleurs, les membres du Conseil étaient en même temps commissaires.

Les enfants subirent un excellent examen. « Melle  Bonneterre, disait-on, est une bonne institutrice. » Seul, Rougeaud parut s’ennuyer de la durée de la séance. La distribution des prix faite, un jeune élève vint prononcer un joli compliment à l’adresse du Curé, des commissaires et des parents.

Alors M. Héroux se leva ; il loua hautement l’institutrice, et félicita les enfants pour les succès obtenus. Il termina en donnant sa paternelle bénédiction à l’assemblée. Les vacances furent annoncées ; ce petit monde d’écoliers et d’écolières prit sa volée pour un repos mérité.

D’ordinaire, les commissaires, après avoir dressé le rapport de l’examen, demandaient à l’institutrice si elle avait l’intention de renouveler son engagement. Marie Bonneterre remarqua qu’on avait oublié de le faire, et, le soir, elle communiqua ses appréhensions à M. Héroux qui la consola. « Mais, dit-il, c’est un bon signe. Soyez certaine qu’on ne fera rien sans qu’on m’en parle. Si l’on ne vous a rien dit, c’est qu’on est sûr que vous acceptez pour l’année prochaine. »

Quinze jours s’écoulèrent ; comme les commis-