Page:Lisbois - Autour d'une auberge, 1909.djvu/140

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE XVI

UN BON CŒUR


Les derniers jours de juin amènent chaque année les examens des enfants de nos écoles. Marie Bonneterre préparait depuis longtemps ses élèves pour ce grand jour d’épreuve. La salle avait été décorée pour la circonstance. Des guirlandes, des couronnes de verdure, chargées de fleurs variées, des sapins fraîchement coupés, donnaient un air de fête à l’école du village. En effet, ce jour-là est réellement un jour de fête pour nos enfants. C’est le jour où le travail reçoit sa récompense. Les commissaires de nos écoles font bien de perpétuer parmi nous cette vieille tradition établie pour reconnaître l’application et le travail de la jeunesse studieuse.

Les petits garçons, proprement vêtus, les petites filles, habillées de blanc, occupaient déjà leurs sièges, lorsque M. Héroux, accompagné des commissaires, entra dans la salle. Sur une table où se trouvaient les prix, Marie Bonneterre avait mis un joli bouquet de fleurs odorantes tout près du Curé qui, comme toujours, occupa le siège d’honneur. Les autres commis-