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AUTOUR D’UNE AUBERGE

rizon. Les hommes du chantier étaient présents ; pas un ne manquait à l’appel. Parmi ceux qui nous intéressent se trouvaient : Rougeaud, les frères Boisdru, Latulle, Bancheron, Poulin, et les conseillers, moins de Verneuil et Boisleau, qui n’avaient pas été invités. Il pouvait y avoir soixante personnes.

Ce fut un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, par une adresse assez bien tournée, ouvrit la cérémonie. Au nom de ses compagnons de travail, il dit qu’il était heureux de pouvoir saisir l’occasion de remercier le bon M. Sellier, protecteur des habitants de Notre-Dame… que cette fête était certes une preuve de l’affection qu’il portait à tous…

Le discours terminé, l’on but à la santé du maître du moulin.

Sellier se leva et répondit que « c’était pour lui un vrai bonheur de pouvoir vivre avec d’aussi bons ouvriers. » Il les félicita de leur attachement et appuya surtout sur l’union qu’ils avaient montrée dans la question de l’auberge, question qu’il disait terminée à l’avantage des paroissiens. « Mes amis, ajouta-t-il, nous l’avons paru belle. N’est-ce pas indignant de voir les agissements de M. de Verneuil, simple citoyen comme moi, essayer de vouloir conduire une paroisse aussi intelligente que celle-ci ? Comment ? faudra-t-il aller maintenant demander permission au Curé pour prendre un verre ? Souffrir cela serait vou-