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AUTOUR D’UNE AUBERGE

des fils de M. de Verneuil, Charles Langevin, Boisdru, Catulle et des centaines d’autres.

Les affaires de routine furent expédiées promptement. À la fin, Jean Labouteille, voisin du secrétaire, se leva pour annoncer que l’aubergiste, M. Bonvin, avait fait une demande régulière d’une licence par requête revêtue de vingt-cinq signatures. Labouteille, en homme habile, fit valoir les arguments suivants : Une auberge est utile dans la paroisse, elle est même nécessaire surtout pour les étrangers qui nous visitent. Il a passé déjà dans des paroisses où il n’y en a pas, et a éprouvé les inconvénients que sont obligés de rencontrer les voyageurs qui vont dans ces parages… L’auberge est très utile en cas de maladie… les médecins prescrivent la boisson pour des remèdes et si l’auberge disparaît il faudra faire un long trajet pour s’en procurer ; les malades auront ainsi le temps de mourir. L’auberge garantit en plus à la municipalité une somme qui n’est pas à dédaigner : $150.00 pour le Conseil. Avec ce montant on pourvoit aux besoins qui se présentent soit pour les chemins, les trottoirs, les fossés… Voilà, conclut notre apôtre, les raisons qui nous portent à donner, encore cette année, une licence pour l’usage, la commodité, l’économie des paroissiens de Notre-Dame.

Pendant ce discours que tous écoutaient dans un