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CHAPITRE XI.

UNE ASSEMBLÉE MOUVEMENTÉE AU
CONSEIL


Le lendemain, dès dix heures, la salle du Conseil municipal présentait un aspect inconnu jusque-là. Elle était littéralement remplie. Les badauds, depuis plus d’une heure, se pressaient aux abords de la salle pour se choisir une bonne place. Tous s’imaginaient, avec raison, qu’il se passerait des choses intéressantes. La température aidant la curiosité, les paroissiens, même les plus éloignés, ne voulurent point manquer l’occasion qui s’offrait à eux d’entendre discuter la question des auberges. En attendant l’heure réglementaire, les hommes discouraient entre eux. Les uns prétendaient qu’il serait plus sage de suivre les avis paternels du Curé qui, disaient-ils, ne veut que le bien de ses paroissiens… L’auberge, tenue comme elle l’est par Bonvin, ajoutaient d’autres, fait un tort considérable aux familles et aux jeunes gens… Enfin la paroisse n’a pas besoin de débit de boisson. Par contre, quelques-uns soutenaient qu’une auberge était utile surtout pour les voyageurs…