Page:Lintier - Ma pièce, 1917.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

QUATRIÈME PARTIE

DE LA MARNE À L’AISNE


Dimanche 6 septembre.


Au réveil, dans un matin de fine lumière et de brumes argentées, la banlieue de Paris nous apparaît.

Passé la forêt de Fontainebleau, où campent des troupes sous des abris de genêts et de fougères, partout, dans les verdures, éclatent les façades blanches et les toits rouges des chalets. Des fleurs brillent dans les jardins. De grands soleils tournent vers nous leurs faces d’or.

On oublie presque le tragique de l’heure présente.

Dimanche ! Des cloches bourdonnent. Et puis, Paris est proche. Sa puissance magnétique déjà se fait sentir sur les nerfs. Dans le wagon, les Parisiens ne tiennent plus en place.