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tuelle du Japon rencontre-t-il de telles difficultés qu’au premier abord elles lui paraissent insurmontables. L’impossibilité presque absolue de se procurer les documents officiels, l’absence de toute relation intime avec la classe éclairée, le penchant inné des Orientaux à cacher aux profanes ce qui se passe chez eux, sont les principales barrières qui entravent son désir d’investigation.

Un voyage dans l’extrême Orient, entrepris en 1859, et qui m’a conduit deux fois au Japon, où j’ai séjourné pendant deux ans (en 1859, 1861 et 1862), m’a permis de recueillir, sur une société trop peu connue encore et de plus en plus mêlée à nos intérêts, d’assez nombreux documents. Ce sont ces documents qui, joints à mes souvenirs personnels, ont servi de base aux récits publiés une première fois dans la Revue des Deux Mondes, et que je réunis aujourd’hui dans un volume pour lequel je réclame la bienveillance de mes lecteurs.


Paris, en janvier 1864.