-21 dans leur enseignement, et chaque élève placera au premier rang de ses livres scolaires l'histoire de son pays natal. « Pour défendre contre la bande noire, a dit, en un beau langage, « l'éminent penseur Urbain Gohier, les monuments d'un passé riche et 9 glorieux pour enseigner dans chaque bourg, dans chaque village, « l'histoire locale; pour apprendre aux enfants de race française qu'ils « doivent rester seuls maîtres du sol où blanchissent les os de leurs.
- aïeux, l'instituteur tient naturellement le premier rôle. C'est toujours
- par l'école qu'il faut commencer.
«L'instituteur de campagne a le pouvoir d'arrêter le déracinement. « des populations rurales, de faire du peuple de demain le gardien pieux.
- et résolu de la terre française. Des siècles d'histoire sont là qui
«tiennent à toutes les fibres de notre être. Aucun "Centre d'intérêt"
- n'est comparable au portail de l'église, au donjon découronné, à l'ins-
cription qu'on découvre sur une tombe. Cela parlerait au cœur et à a
l'imagination du petit paysan français mieux qu'une page de manuel « civique. Mais il faut que d'abord le coeur et l'imagination du maître « s'y soient échauffés. » (L'HISTOIRE A L'ECOLE, par Urbain Gobier). Le mérite initial de l'Histoire de Samois, partie ancienne, appartient à l'auteur principal, Victor Bouquet, qui en a fourni la base et les élé- ments essentiels, par son manuscrit primitif, contenant la principale masse documentaire des faits antérieurs à la Révolution. Les collaborateurs, P. Comble et A. Limosin, ont à leur tour apporté à ce manuscrit, d'abord mis au point, tous les compléments qu'ils ont réussi à recueillir, dans le but et le devoir de faire, en l'hon- neur de Samois, l'oeuvre la plus complète possible. Ils ont en outre écrit à la suite, dans le même but, l'Histoire contemporaire de la localité, leur ceuvre personnelle. Enfin, la Société de protection du site Samoisien a voulu apporter à ce monument local son généreux concours moral et matériel, à l'aide duquel il a été possible de publier ensemble ces deux histoires et de faire connaître ainsi le passé trop ignoré de notre petite patrie, en même temps que sa vie moderne et actuelle. Aussi tous, auteur, collaborateurs et Société protectrice, pensent-ils avoir, par leur coopération dévouée, été utiles à la renommée de Samois, et par suite à sa prospérité future.
