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Le clocher est carré ; dans chaque face du Beffroi s’ouvrent deux baies à plein cintre. La nef a été restaurée en 1905, dans le style de l’édifice : voûte ogivale ornée d’arcs doubleaux. La Vierge à l’Enfant, du 12e siècle, La Croix de Cimetière du 14e, deux superbes monuments classés, ornent l’Église. Sont également remarquables : Le Maître-Autel avec les 4 Évangélistes ; Le Chemin de la Croix, œuvre des artistes du pays ; le beau vitrail de Marchal de Metz ; les 2 statues Sainte Jeanne d’Arc et Saint-Michel en marbre de Carrare, œuvre du sculpteur Desvergnes, Prix de Rome et legs de Casimir Lelu récemment décédé.

Des personnes notables ont été inhumées dans l’Église, notamment : Demoiselle « Henriette du Pont de Compienne qui voulust estre mize après sa mort sous le porche dans la place la plus humiliente afin d’estre foulée aux pieds de tout le monde ».

5o Auprès de l’Église est le Prieuré-Cure, édifié et entretenu dans le style de l’époque (Propriété de M. Maréchal). Dans le voisinage étaient : Le Couvent, la Grange aux Dimes, le Pressoir des Moines.

6o Le Grenier au sel, édifié au 14e siècle, rue du Grenier au sel, en assez bon état de conservation, remonte à l’époque de l’établissement de la gabelle, par Philippe VI de Valois. (Maison Aveline).

Le sel se vendait environ 13 sols la livre chez le Saulnier ou Magasinier du Grenier.

Le Roy seul avait le droit de le vendre. Le consommateur n’avait pas la faculté de s’en priver. Chaque personne de plus de 10 ans devait en prendre 6 livres, en payer le prix avant la livraison, et le chef de famille était contraint par corps s’il manquait d’argent pour payer.

Les seigneurs, les gens de justice, les francs-archers, exempts de l’impôt du sel, étaient appelés les Francs-Salés.

Pour réprimer la fraude qui se faisait sur les bateaux qui transportaient le sel sur la Seine, une ordonnance royale du 9 mars 1546 obligea les bateliers à ne le transporter que par bateaux couverts et fermés à clef, laquelle était remise aux Commis-Saulniers qu’on appelait Gabelous.

7o Le Château-Fort qui s’élevait avec ses dépendances au voisinage des Fontaines-Dieu. Il n’en reste que des galeries souterraines qui servaient et servent encore d’aque-