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La lèvre supérieure, munie de bulbes pileux, à la base desquels vont se rendre des filets nerveux sensitifs, est surtout l’organe du toucher chez les animaux. Elle est très mobile et elle peut être impressionnée par les trois sensations qui constituent le toucher (sensation de contact, de forme, de température). Par le moyen des bulbes pileux, il se rend compte de la présence des corps étrangers qui l’environnent, et surtout quand il doit se guider dans l’obscurité.

Langue. — La langue, par ses dimensions, peut influer sur l’action du mors. Si elle est trop épaisse, elle l’empêche de prendre un appui sur les barres ; si elle est trop mince, l’appui sera trop direct. Il la faudrait pourtant assez épaisse pour déborder un peu les barres, car alors l’appui sur ces organes n’étant pas continuel, serait favorable à leur douceur.

Mais ici, comme pour les lèvres, on n’a pas beaucoup à se préoccuper des dimensions de la langue, et on adapte le mors à l’embouchure, comme cela doit convenir, selon les cas.

On doit aussi considérer la langue en elle-même. Quelquefois elle est pendante, ce qui occasionne des pertes de salive, et on doit peu estimer ces chevaux qui sont affectés de ce défaut, car ils sont rarement énergiques.

Quand on choisit un cheval, on doit examiner si la langue n’est pas coupée dans son épaisseur, car elle n’a pas dès-lors la même aptitude à remplir ses fonctions.

Barres. — Les barres sont l’espace intermédiaire qui, des deux côtés de la mâchoire, sépare les dents molaires des dents incisives. C’est sur elles que le mors porte et agit ; de leur degré de sensibilité ou d’insensibilité dépend la facilité plus ou moins grande de diriger les animaux.