mens du même minéral, de manière à ce que le visiteur pût embrasser d’un coup d’œil l’ensemble des variations qu’il présentait et juger de la place qu’il occupait dans le monde des espèces géologiques. Le grand physicien romantique Ritter est, de même, loué aujourd’hui par ses apologistes pour son exceptionnelle virtuosité dans l’observation scientifique, pour son inlassable patience à répéter et varier les expériences, pour l’exacte objectivité avec laquelle il décrit ce qu’il a vu.
Mais en même temps que s’affine le sens de l’observation et que se perfectionne la technique de l’expérimentation, on voit aussi croître chez les chercheurs la conscience de la haute portée philosophique des questions qui se débattent dans leurs laboratoires ou leurs cliniques. Le grand problème qui passionne à ce moment le monde savant, est la recherche d’une interprétation une et cohérente de l’ensemble des phénomènes naturels.
Pour les sciences inorganiques on entrevoit déjà le moment où le but sera atteint. L’explication mécaniste fortifiée et complétée par les découvertes les plus récentes, est acceptée d’une manière générale et paraît sur presque tous les points, donner satisfaction à l’esprit. Les éléments constitutifs du monde physique sont conçus, dans cette hypothèse, comme des molécules infiniment petites ou atomes, identiques les unes aux autres, sans qualification spécifique et