Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais peut-être qu’une grande personne…

À la hauteur du ventre de M. Aaron, une voix perçante se fait entendre :

— Monsieur Aaron !

Surpris, M. Aaron abaisse les yeux. Il voit au-dessus d’une tête blonde un poing levé qui se dresse et lui tend une pièce de deux sous.

— Que voulez-vous, mon petit ami ?

— C’est pour payer le thé, monsieur, puisque tout à l’heure, vous savez, vous avez tout donné au vieux pauvre…

Mme Ray se tord de rire. Maman se mord les lèvres. M. Aaron se met à rire aussi, mais d’un air pas du tout gai. Il balbutie quelques mots : bon petit homme, leçon bien méritée, pris à la lettre, et donne une ou deux petites tapes sur l’épaule de Trott étonné.