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sol, découvre ses dents dans un sourire inquiétant. Visiblement ce sont les mollets, plus exactement les bas de jambes de Miss qui l’aguichent. Pauvre toutou ! on voit bien qu’il est habitué à ronger des os. Ses attaques deviennent plus pressantes. Il s’est juré de goûter de l’Anglaise. Les joues de Miss ont pâli. Seul son nez reste allumé, comme le fanal d’un navire en détresse. Le roquet l’environne de rondes folles qui se resserrent. Il est aussi insensible aux paroles mielleuses qu’aux menaces de l’ombrelle. Ses pointes hardies effleurent les jupes. Ses dents avides serrent de près les ossements qu’elles convoitent. Miss a des chiens une terreur irraisonnée. Elle sent ses tempes qui battent ; des frissons glacés la parcourent ; une sueur d’angoisse humecte son dos desséché. Elle voudrait pleu-