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que quelquefois il gambadait tant et disait de si drôles de choses, que maman était obligée de lui dire : « Pierre, soyez sérieux. » Papa ne gambade plus. Il ne dit plus de choses drôles. On dirait que ses gros sourcils noirs sont devenus plus gros et plus noirs. Ses yeux sont si brillants qu’on n’ose presque pas les regarder. Et certainement il y a des gens qui ont peur de lui. Depuis que papa est là, on ne voit plus jamais Mme de Bray, Mme Thilorier et plusieurs autres dames ; et non plus M. de Thilanges qui, avant, venait presque tous les jours. Et maman ne va plus non plus faire des visites ; elle reste à la maison ; et elle ne met plus jamais ses robes sans manches pour aller au bal le soir.

C’est qu’elle aussi elle est changée depuis le retour de papa, petite maman. Trott