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sur ses genoux et le couvre de longs baisers. Trott ferme les yeux et se laisse faire avec délices. Quand il les rouvre, il voit que ceux de sa maman sont tout drôles. Est-ce qu’il lui aurait encore fait de la peine sans le savoir ?… Mais non, voilà maman qui se met à rire et qui ramasse ce qui fut le bouquet de M. Aaron :

— Bah ! dit-elle, puisqu’il est perdu, autant l’achever ; va le porter à ton âne, qu’il le finisse.

Trott se hâte avec bonheur.

— Et puis, lui crie-t-elle avant qu’il ait passé la porte, quand il aura tout mangé, tu viendras chercher un petit billet que je vais écrire à M. Aaron pour le prier de ne pas venir prendre le thé aujourd’hui : j’ai un peu de migraine. Tu iras le porter toi-même avec l’âne.