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Mais maintenant elles sont devenues plus braves. L’hiver grognon s’est sauvé tout à fait, houspillé par le bon soleil qui lui a déchiré sa sombre houppelande. Il est parti. On ne sait plus où il est. Est-ce qu’il a jamais existé ? Et, vite, vite, comme les petites souris qui mettent le nez hors du trou, sitôt le chat loin, vite, vite les petits bourgeons, les petits brins d’herbe, toutes les petites pousses du jardin, les fleurs des tamarins, les toutes petites pâquerettes, et les fleurettes jaunes qui viennent presque jusque sur la plage, tout cela s’est mis à germer, à pousser, à grandir, à grouiller, comme si chacune avait voulu être la première à venir dire à Trott : « Eh bien ! mon cher petit Trott ! nous voilà : nous te souhaitons bonne santé. »

Quel dommage de ne pouvoir déjà se