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Mais elle a l’air de bien bonne humeur, la mer, aujourd’hui. Il y a des tas de petites vagues gazouillantes qui viennent gambader et s’étendre sur le rivage. Elles se poussent et jouent comme des petits enfants. Elles chantent des couplets joyeux et frétillants et cabriolent avec une prestesse étonnante. Elles sont frangées de cols blancs comme Trott lui-même, et leur costume est bleu comme le costume de marin de Trott. L’une après l’autre, elles se dépêchent d’accourir sur la grève, de s’y reposer une seconde, et puis de s’en retourner. Toute la mer est en gaieté, en joie et en sourire. On dirait que tous les milliers des petites vagues folles s’empressent à qui mieux mieux de venir susurrer à Trott : « Bonjour, mon petit Trott ; quelle chance que tu sois guéri ! » Elle est très gentille,