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dernier. C’est qu’après ça il est tombé tout à fait dans le trou noir. On ne peut pas dire comment c’était et ce qui s’y passait. Quand Trott essaye d’y penser, il s’agite dans sa tête des choses encore plus confuses. Ce sont comme des fumées qui passent, de grosses fumées lourdes, avec des images pleines d’épouvante et des figures horribles, et Trott n’aime pas à y songer. Ah ! après, par exemple, c’est plus agréable de se souvenir. Il semble que, petit à petit, on ne sait comment, ce vilain noir se soit fondu, ait diminué, soit devenu plus clair, peu à peu, comme les taches d’encre que lave Jane. Et un matin, un joli petit matin, encore bien proche, un exquis petit matin bien joyeux, tout frais, tout rose, un matin, Trott s’est réveillé tout léger, tout gai, avec la tête bien libre et bien dispose. Et