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légères, qui s’en vont les mains dans les mains, laissant tomber de leurs lèvres un murmure de chansons qu’on ne peut pas répéter. On dirait des bandes de premières communiantes ou de mariées. Mais il y a un cercle d’or sur leurs têtes. Et à leurs épaules se déploient deux grandes ailes blanches, blanches comme celles des cygnes, plus blanches, blanches comme celles des anges… Et les cortèges des anges glissent, flottent, ondulent avec des mouvements de caresse… Trott leur tend les bras. Ils le reçoivent, l’enveloppent de leurs ailes et l’emmènent dans leur vol. Il sent la douce chaleur de leur sein ; il sent le frémissement léger de leurs baisers ; il sent la rapidité enivrante de leur course ailée. Ils l’entraînent très vite, très doucement, très vite pourtant, plus haut, toujours plus haut. Maintenant