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ou vertes ou bleues. Elles grandissent et crèvent : alors il fait tout noir. Puis ça recommence. Les nuages tournent lentement dans les airs, si lentement, si régulièrement que Trott en a presque le vertige. Et quand ils ont tourné tout autour du rond de lumière, ils l’effleurent, s’y précipitent, et disparaissent. Mais il y en a d’autres qui viennent les remplacer. Tout le plafond est plein de gros nuages d’orage, lourds, chauds, écrasants. Ils emplissent la chambre de leur masse ; ils pressent la pauvre tête de Trott jusqu’à la broyer. Il voudrait lever les bras, crier, les chasser. Ils pèsent toujours plus. Oh ! sa pauvre tête !

Ce n’est pas étonnant qu’ils soient si lourds, les nuages. En voilà un qui se fend. Et il en sort des masses de choses. D’abord de la pluie ; une terrible pluie, froide comme