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Le déjeuner est servi.

— Voyons, mon petit cavalier, venez me donner le bras.

Trott accourt, très fier et très ému de cette grande tâche. La vieille dame prend sa petite main dans la sienne qui tremble, et elle s’avance à tout petits pas vers la salle à manger. Mlle Millet, celle qui fait la lecture à Mme de Tréan, y est déjà. Maman lui serre la main comme si c’était sa meilleure amie, et lui dit trois ou quatre petits mots en anglais ; maman ne sait pas l’anglais et Mlle Millet non plus : mais c’est l’habitude. On juche Trott sur une grande chaise avec un dossier très haut, et on lui attache sa serviette au cou.

Il n’ouvre pas la bouche. D’abord les enfants ne doivent pas parler à table. Et puis, il est très préoccupé de bien se tenir. Sans