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que je t’embrasse. Bon ! je vous tutoie ! Bah ! ça ne fait rien ! et tu les embrasseras tous pour moi, tous, et ton mari, et même ce gros Thilanges. Oh ! c’est affreux, ce que je dis ! Quoi, Trott, tu es encore là ? Veux-tu bien vite te sauver ! Dis à Jane de t’habiller pour aller déjeuner chez Mme de Tréan. Tu ne seras jamais prêt.

Trott va paisiblement se livrer aux mains de Jane. Il est plein d’admiration pour sa maman. Mme Thilorier a bien essayé de parler, elle aussi. Elle n’a pas pu. Elle a poussé un ou deux petits gloussements, elle ouvrait la bouche comme un coq qui veut chanter : chaque fois maman lui a renfoncé ce qu’elle allait dire. Trott est joliment fier de sa maman. Il paraît qu’elle est pourtant bavarde, Mme Thilorier ; Thérèse dit qu’elle l’est comme une douzaine de pies.