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MAMAN, TROTT ET LUCETTE

meure donc pensif à fixer le feu où serpentent des petites flammes jaunes et rouges. Et puis il se dit que si sa maman a trop de chagrin, c’est l’instant ou jamais d’essayer de la consoler, puisqu’il a promis d’être un brave petit homme. Alors il lève les yeux. Maman avait les paupières baissées ; on aurait dit qu’elle voyait en dedans des tas de choses qui passaient. Mais, dès qu’elle a senti le regard de son petit garçon, elle l’a regardé aussi et s’est mise à sourire. Oh ! le lamentable, le désolant sourire ! À le voir, Trott a eu une terrible envie de fondre en larmes.

Mais il doit être un brave petit homme. Il l’a promis. Alors il renfonce toute cette eau qui aurait voulu sortir, et il se contente d’embrasser sa maman en lui disant :

— Je serai bien content quand nous aurons la première lettre de papa.