Page:Lichtenberger - La Petite Soeur de Trott.djvu/283

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
279
MAMAN, TROTT ET LUCETTE

terroger ; elle a compris ce qui se passait en lui, Aussi, le soir, après dîner, avant que Trott aille se coucher, quand ils étaient assis au coin du feu (comme l’autre soir, mais, hélas ! un de moins), elle dans un grand fauteuil et Trott dans sa petite chaise, elle a dit tout à coup :

— Mon petit Trott, viens ici.

Elle lui ouvrait les bras et lui faisait signe de grimper sur ses genoux comme quand il était tout petit. Alors Trott s’est précipité ; il s’est blotti en boule dans le doux nid qu’on lui offrait, et il s’est mis à écouter de toutes ses forces, devinant un peu ce qu’il allait entendre…

Et maman s’est mise à raconter. Elle racontait d’une voix toute basse, toute douce, pas triste, — non, vraiment, on ne pouvait pas dire, — mais drôle, un peu comme si elle répétait une leçon très difficile qu’elle