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MAMAN, TROTT ET LUCETTE

Oh ! la pauvre maman de Trott ! Quelle figure elle avait quand elle est revenue ! Trott n’est pas très grand physionomiste : mais pourtant on voyait trop bien qu’elle n’avait envie que d’une seule chose, qui était de pleurer de toutes ses forces, de pleurer jusqu’à ce qu’elle s’endormît de fatigue et de chagrin. Trott avait tant de peine ! Il aurait tant voulu lui dire : « Pleure, ma pauvre petite maman, pleure tant que tu peux. Ne parle pas. Ça te fera du bien. » Mais on ne peut pas dire ces choses-là. Et maman ne voulait pas pleurer. Elle s’est occupée de beaucoup de choses, a parlé, a fait des rangements. Sans doute elle avait promis au papa de Trott d’avoir du courage. Elle a réglé le ménage, fait ses comptes, tout comme d’habitude. Elle a joué avec Mlle Lucette ; elle lui a appris un jeu nouveau qui l’amuse beaucoup : on cache