Page:Lichtenberger - La Petite Soeur de Trott.djvu/222

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
218
LA PETITE SŒUR DE TROTT

Mlle Lucette la toise encore une fois comme le lutteur mesure de l’œil son adversaire.

Elle voudrait bien reprendre l’offensive. Mais elle est dans un état d’infériorité manifeste. Un œil se ferme, puis l’autre. Elle esquisse encore une protestation. Maman l’étend, tire les rideaux. Elle dort.

Nounou se remet à parcourir lourdement la chambre pour la ranger. Ses pas puissants l’ébranlent sans réveiller Mlle Lucette. Et maman s’évade avec un sentiment de délivrance, avide de sa chaise longue et du repos bien gagné, et pensant avec volupté qu’il y aura trêve jusqu’à demain matin.