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UNE PROMENADE

s’arrêtent. Deux messieurs rient. Une dame murmure : « Encore une mauvaise femme qui martyrise un enfant. » Une bonne dit à une petite fille : « Regarde ce bébé, tu es aussi laide que lui quand tu es méchante. » D’autres propos peu flatteurs parviennent aux oreilles de Trott. Il est très décontenancé. Une envie le saisit de se sauver très vite tout seul. Personne ne saurait qu’il est le frère de cette petite peste. C’est impossible. On ne se promène pas tout seul ; et puis, ce serait très mal d’abandonner nounou dans le malheur.

Héroïque et résigné, Trott la rejoint. Il s’unit à elle pour s’efforcer d’adoucir Mlle Lucette. Peine perdue ! elle continue de s’égosiller. Pour comble de malheur, Jip, à la fin énervé, dresse soudain la tête et se met à hurler à la lune. Ça, c’est complet. Maintenant tout le monde s’arrête. Une espèce