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PAUVRE JIP !

figure de Trott à grands coups de langue. Trott se défend gentiment et le fait tenir tranquille. Il lui passe un bras autour du cou, et se met à lui expliquer très doucement les complications de la vie. Jip ne comprend pas tout ; peut-être même qu’il ne comprend presque rien. Mais, sûrement, il comprend que Trott l’aime et qu’on est réconcilié. C’est tout ce qu’il lui faut. On sonne le déjeuner. Trott et Jip font leur entrée côte à côte. En les voyant, papa s’écrie :

— Tiens ! ce brave Jip, tu as bien fait de le ramener. On ne le voyait plus du tout.

Et Jip remue la queue et vient saluer chacun avec un air de parent pauvre qui s’aperçoit tout à coup qu’on songe à lui et qui ne sait comment remercier, trop heureux pour garder la moindre rancune d’avoir été si longtemps oublié. En lui-même Trott