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LA PETITE SŒUR DE TROTT

voilà assis là-bas. Il tourne le dos à moitié et regarde par terre d’un air absorbé. On dirait qu’il a craint d’être indiscret.

— Jip !

Jip ne bouge pas : telle une borne.

C’est trop fort. Trott se précipite vers lui, lui donne deux bonnes tapes et l’amène près de la petite sœur eu le tirant par son collier. Il se laisse traîner passivement.

— Allons, Jip, maintenant cours avec moi et saute.

Trott s’élance. Jip, lui, se remet sur son derrière. On dirait que ses moustaches sont plus minces et son museau plus étiré. Au lieu de dresser ses oreilles comme il fait d’habitude quand il joue, il les laisse tomber toutes plates contre la tête. Il regarde Trott en face, de ses yeux d’or, se lèche les babines, et, sans bouger une patte, remue tout doucement la queue comme s’il voulait