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diminuas ces jours derniers, parce que faiblissait mon corps après la dure maladie que je contractai à ton service ?

Bonne vie, bonne année à vous tous, boulangers, épiciers, débitants qui enserraient ma misère de vos péages honteux et qui tenaient commerce de chacun de mes besoins, de chacun de mes désirs !

Et bonne vie et bonne santé à tous, mâles et femelles, lâchés à travers la civilisation ; bonne année à toi, ouvrier honnête, à toi, maquereau régulier ; à toi, cataloguée du mariage, à toi, inscrit aux livres de police, à vous tous dont chacun des gestes, chacun des pas est un geste et un pas contre ma liberté, contre mon individualité ?