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Elle sourit, voyant parmi les fleurs comme un billet doux : « Des vers, maintenant, dit-elle ? »

La prostituée est le déversoir du trop-plein des bourgeois.
Du fils de pauvre on fait l’esclave et de sa fille la courtisane.
Vive l’Anarchie !

Elle lui jeta son bouquet à la face et le chassa.

Honteux, fatigué, il rentra chez lui ; la porte avait repris son aspect ordinaire.

Or, rentrant dans le salon, sa femme lui dit : « Vois cette jolie potiche que je viens d’acheter, une occasion. » Il la prit, la tourna, la retourna ; un papier tomba :

Le luxe du bourgeois est payé par le sang du pauvre.
Vive l’Anarchie !

Et ce mot « Vive l’Anarchie ! », et ces réclamations acerbes, tout cela voltigeait