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Sans conscience et sans responsabilité la ronce qui obstrue le chemin, le serpent qui pique, le microbe de la tuberculose, et pourtant nous nous défendons.

Encore plus irresponsables (au sens relatif du mot) le blé que nous fauchons, le bœuf que nous tuons, les abeilles que nous volons. Et pourtant nous les attaquons.

Je ne vois ni irresponsables ni responsables. Je vois des causes de ma souffrance, de non-développement de mon individu, et tous mes efforts tendent à les supprimer ou à les gagner par tous les moyens.

Selon ma force de résistance, j’assimile ou je rejette, je suis assimilé ou je suis rejeté. Voilà tout.