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une épée ou un revolver et nous allons tendre nos poitrines vers un autre fusil, une autre épée, un autre revolver, pour la patrie, la réputation, la fidélité éternelle.

Nous cherchons le bonheur, et il suffit du rire d’une femme (ou d’un homme, selon les sexes) pour qu’il soit de longtemps chassé d’auprès de nous. Nous appuyons notre bonheur sur les sables les plus mouvants, sur les terres les plus friables, le long des océans, et nous crions quand il s’en va, emporté par le retour de la vague ou par la mobilité du sol. Nous bâtissons des châteaux de cartes que le moindre souffle peut détruire et nous disons ensuite : « Le bonheur n’est pas de cette terre. »