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XXX. Rébecca insista : « Ne crains pas, dit-elle, mon fils ; s’il en arrive mal, je prends tout sur moi. Pour toi, n’hésite pas à faire ce que je t’ordonne. »

Jacob s’en alla donc, et apporta à sa mère deux chevreaux. Celle-ci prépara au vieillard le mets qu’elle savait être agréable à son palais. Ensuite, elle revêtit Jacob des habits de son frère ; elle ajusta une peau de chevreau à ses mains et à son cou.

« Va, dit-elle, trouver ton père, et offre-lui le mets qu’il désire. »

XXXI. Jacob apporta à son père le mets que sa mère avait préparé.

Isaac lui dit : « Qui es-tu ? » Jacob répondit : « Je suis Ésaü, ton premier-né. J’ai fait ce que tu as ordonné, mon père ; lève-toi, et mange de ma chasse. »

« Comment, dit Isaac, as-tu pu trouver sitôt ce qu’il fallait ? — « Je l’ai trouvé, mon père ; Dieu l’a voulu ainsi. »

« Es-tu bien Ésaü mon premier-né ? reprit Isaac. Viens plus près de moi que je te touche. »

Jacob s’approcha de son père, qui dit : « C’est la voix de Jacob, mais ce sont bien les mains d’Ésaü. »