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« Je le ferai volontiers, » dit Ésaü. — « Jure-le donc, » dit Jacob.

Ésaü jura, et vendit son droit.

XXVIII. Isaac, qui avait le goût de la chasse, aimait Ésaü ; mais Jacob était plus cher à Rébecca.

Isaac, déjà vieux et devenu aveugle, appela Ésaü. « Prends, lui dit-il, ton carquois, ton arc et tes flèches ; apporte et prépare-moi un mets de ta chasse, afin que je le mange, et qu’avant de mourir je te souhaite toutes sortes de prospérités. »

Ésaü partit donc pour la chasse.

XXIX. Rébecca avait entendu les paroles d’Isaac ; elle appela Jacob et lui dit : « Apporte-moi deux chevreaux ; je ferai un mets que ton père aime beaucoup. Tu le lui serviras, et il te donnera sa bénédiction. »

Jacob répondit : « Je ne l’oserais, ma mère. Ésaü est couvert de poils, tandis que mon corps est uni. Si mon père me touche, il s’indignera contre moi. Ainsi je m’attirerai à la fois du malheur et le courroux de mon père au lieu de sa bienveillance. »