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XX. Postea Abrahamus misit servum suum Eliezerem ad cognatos suos qui erant in Mesopotamia, ut inde adduceret uxorem filio suo Isaaco.

Eliezer sumpsit decem camelos domini sui, et profectus est, portans secum munera magnifica, quibus donaret puellam destinatam Isaaco, et ejus parentes.

Ubi pervenit in Mesopotamiam, constitit cum camelis prope puteum aquæ ad vesperum, quo tempore mulieres solebant convenire ad hauriendam aquam.

XXI. Eliezer oravit Deum his verbis : « Domine, Deus[1] Abrahami, fac ut puella quæ dabit potum mihi petenti, ea sit quam Isaaco destinas. »

Ecce statim Rebecca virgo, eximia pulchritudine, prodiit gerens urnam humeris, quæ descendit ad puteum, et implevit urnam.

Tunc Eliezer, progressus obviam puellæ : « Da, inquit, potum mihi. » Cui Rebecca : « Bibe, ait, domine mi ; » et simul demisit urnam.

XX. Plus tard, Abraham envoya son serviteur Éliézer vers ceux de ses parents qui habitaient la Mésopotamie, pour qu’il ramenât une épouse à son fils Isaac.

Éliézer prit dix chameaux de son maître, et partit, emportant avec lui des présents magnifiques pour donner à la jeune fille destinée à Isaac, et à ses parents.

Lorsqu’il fut arrivé en Mésopotamie, il s’arrêta avec ses chameaux près d’un puits, sur le soir, à l’heure où les femmes venaient d’habitude pour puiser de l’eau.

XXI. Éliézer pria Dieu en ces termes : « Seigneur, Dieu d’Abraham, fais que la jeune fille qui me donnera à boire lorsque je le lui demanderai, soit telle que tu destines à Isaac. »

Au même instant, Rébecca, jeune fille d’une rare beauté, s’avança, portant une urne sur ses épaules ; elle descendit au puits, et remplit l’urne.

Éliézer vint à la rencontre de la jeune fille : « Donne-moi à boire, » lui dit-il. Rébecca répondit : « Bois mon seigneur. » Et en même temps elle pencha l’urne.

  1. Deus. Le vocatif de ce mot est semblable au nominatif.