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Un seul des sept frères restait, le plus jeune. Antiochus chercha à le séduire pour lui faire abandonner la loi divine, lui promettant qu’il serait riche et heureux. Mais l’enfant ne se laissait toucher ni par les menaces ni par les promesses

5. C’est pourquoi le roi exhorta la mère à conseiller à son fils de se soumettre. Celle-ci se jouant du tyran cruel, parla en ces termes à son enfant : « Aie pitié, mon fils, aie pitié de ta malheureuse mère qui t’a porté dans son sein, et qui après ta naissance t’a nourri de son lait. Ne dégénère point de la vertu de tes frères ; ne crains point ce bourreau. Crains Dieu seul, regarde Dieu seul, de qui tu recevras ta récompense. »

Fortifié par ces paroles, l’enfant s’écria : « Je n’obéis point au roi, mais à la loi. » Puis se tournant vers Antiochus : « Pour toi, scélérat, tu n’éviteras pas la colère de Dieu tout-puissant. Un jour viendra où, frappé par lui et vaincu par la douleur, tu confesseras que tu n’es qu’un homme. Si notre nation n’avait péché envers Dieu, nous ne serions jamais tombés dans de tels malheurs. Mais bientôt Dieu,