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3. Le roi et tous les assistants admiraient le courage de ce jeune homme, qui comptait pour rien la plus cruelle souffrance.

Quand il fut mort, on fit périr le quatrième par le même supplice. Comme il allait expirer, il s’écria : « Nous devons souhaiter d’être mis à mort, puisque cette mort que nous subissons pour la loi divine sera suivie de l’immortalité. »

Tandis que le cinquième était torturé par les bourreaux, il parla ainsi : « Tu abuses, ô roi, de ton pouvoir. Tu crois sans doute que nous sommes abandonnés de Dieu et privés de tout secours, et c’est ce qui fait que tu nous accables de maux sans nombre ; mais bientôt toi-même tu sentiras l’étendue de la puissance divine. »

4. Le sixième endura avec la même constance les coups et les tourments ; près d’y succomber, il adressa au roi ces paroles : « Ne te fais point illusion et ne te glorifie point de nos souffrances. C’est à cause de nos fautes que nous endurons tout ceci ; mais bientôt nous rentrerons en grâce avec Dieu, tandis que toi tu seras sévèrement puni de ton orgueil et de ta cruauté. »