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Le roi, irrité, fit allumer le feu sous des chaudières d’airain ; puis il ordonna de couper la langue à celui qui avait parlé, de lui arracher la peau de la tête, de lui couper l’extrémité des pieds et des mains, et de faire griller dans une chaudière son corps mutilé.

2. Tous les autres frères assistaient avec leur mère à ce triste spectacle, et s’exhortaient l’un l’autre à supporter courageusement la mort.

On saisit alors le second, et, quand on lui eut enlevé la peau de la tête avec les cheveux, on lui demanda s’il voulait manger de la chair qu’on lui présentait ; il refusa de le faire. On lui coupa donc les membres, et on le jeta dans une chaudière ardente.

Au moment de rendre le dernier soupir, il se tourna vers le roi : « Tu nous arraches cette vie, s’écria-t-il ; mais Dieu nous la rendra quand nous l’aurons perdue, parce que nous la sacrifions pour sa loi. »

Après lui, on tortura le troisième de la même manière. Il présenta sa langue à couper à celui qui la lui demandait, et, tendant les mains, il dit : « Je méprise aujourd’hui à cause de Dieu ces membres que j’ai reçus de lui, parce que j’espère qu’ils me seront rendus. »