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amis l’engageaient à manger d’autre chair qu’ils avaient apportée, et à feindre ainsi d’obéir au roi pour éviter la mort.

CXCII. Éléazar ne voulut point consentir à la mauvaise action qu’on lui conseillait. « Cette feinte, dit-il, ne convient pas à notre âge. Il ne sera pas dit que j’aie donné aux jeunes gens un exemple funeste. Mieux vaut cent fois mourir que d’aller, pour jouir de quelques heures de vie, imprimer à mon nom une tache d’ignominie. Si je suivais votre conseil, j’éviterais, il est vrai, les supplices que me préparent les hommes, mais je n’échapperais point à la colère divine. »

Ayant ainsi parlé, il subit courageusement la mort, et acquit une gloire immortelle.

CXCIII. 1. Une femme, avec ses sept fils, suivit le noble exemple d’Éléazar.

On les arrêta tous ensemble et on les frappa de verges, pour les contraindre à pécher ; mais aucune violence ne put les faire manquer à la loi divine. L’aîné déclara que ses frères et lui étaient prêts à mourir plutôt que de commettre une faute.